Analyse et évaluation des systèmes : une compétence qui n’est plus réservée aux auditeurs
Dixième et dernier article de la série : Le top 10 des Soft Skills du manager de 2022
Pour des raisons économiques, temporelles ou parfois de méconnaissance des enjeux, de plus en plus d’entreprises choisissent de confier des missions techniques exigeantes à leurs cadres.
L’audit interne en fait partie.

Pourtant, nombreux sont les cadres à n’avoir jamais été préparés à cette fonction ardue.
Il semblerait que 2022 ne changera pas la donne puisque l’analyse et l’évaluation des systèmes font partie des 10 compétences les plus attendues des cadres, selon le rapport The Future of Jobs.
Quelles sont les entreprises concernées par l’audit interne ?
Toutes les entreprises soumises à un référentiel (normes, textes réglementaires, cahier des charges, spécifications clients…) sont amenées à réaliser des audits internes.
Bien entendu, nous ne parlerons pas aujourd’hui des audits QSE qui de par leur spécificités sont encore plus exigeants et de fait, souvent réalisés en externe.
Quels sont les Soft skills nécessaires à l’élaboration d’audit ?
Outre les hard skills spécifiques à leur domaine d’expertise, les cadres choisis pour accomplir une mission d’audit interne doivent savoir faire preuve d’une attitude objective sans extrapolation personnelle, sans influence. Ils doivent être capables de raisonner en terme de résultats et non de moyens. Les soft skills indispensables sont l’analyse et l’esprit critique (voir à ce sujet l’article Pensée critique et analyse ou l'art du feedback constructif) ainsi que la communication.
Comment choisir la meilleure formation pour mes collaborateurs ?
Pour améliorer ou faire acquérir cette compétence à vos collaborateurs, plusieurs critères sont à respecter :
Formaliser les objectifs de l’audit
Pas de montée en compétences sans base solide. Il est nécessaire de formaliser les objectifs généraux des audits internes. Les apprenants comprendront ainsi les enjeux de la mission qui leur est confiée.
Travailler chacune des étapes d’une mission d’audit
Que ce soit l’interprétation de la lettre de mission, l’étude préalable, le recensement des informations, les différents rapports et le suivi, chacune des étapes d’un audit interne comporte ses spécificités. Aucune ne doit être laissée au hasard.
Communiquer avec les audités
Cette étape doit être considérée à part entière tant elle est capitale et délicate. La position d'audité n’étant jamais simple, il est nécessaire de savoir communiquer efficacement. La PNL, par exemple, peut faire partie des outils à travailler.
Expérimenter les différents outils
Flow chart, tableau de répartition des tâches, tests de conformité, SWOT, feuille de révélation…sont autant d’outils utiles à l’audit interne. Il est nécessaire de maîtriser l’élaboration et l’utilisation de chacun d’eux.
Fournir des bases à la documentation
J’ai eu l’occasion de réaliser un benchmark des formations à l’audit interne. Un constat a marqué mon esprit : une majorité d’étudiants souhaitent repartir de la formation avec des templates, modèles ou autres supports spécifiques à la documentation d’audit. Veillez donc à ce que la formation prévoit la délivrance d’outils tels que des check lists par exemple.
Suivre le collaborateur au-delà de la formation
C’est hélas encore trop rare, mais s’il vous est possible de trouver une formation qui promet un suivi post-formation dans l’environnement professionnel de l’apprenant, signez les yeux fermés.
Le format présentiel est indispensable pour la partie communication avec les audités. Le distanciel pour les autres thèmes est acceptable. Le blended-learning est un bon compromis.
Les programmes articulés sur 2 à 3 jours sont un minimum.
Vous confiez vos audits internes à des cadres expérimentés ? Quelles sont leurs forces ?J’adorerais vous lire en commentaire 🙂
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